Pointe d'Archeboc - Versant SW
Depuis le parking du Chenal (1700 m) on remonte une dizaine de minute la route goudronnée, puis la piste/sentier qui monte au hameau du Monal (1870 m). De là, on emprunte le sentier évident jusqu’à proximité du barrage du Clou (2200 m). Dans ce beau vallon fréquenté par de nombreuses familles en été c’est le peu esthétique lac Noir qui est bien indiqué, et c’est bien son sentier que l’on suit jusqu’aux maisons des Balmes (2300 m), puis encore plus loin dans une gorge. Attention: vers 2450 m il faudra bien repérer un cairn sur la gauche du sentier, il indique le départ de la sente pour le lac Brulet. Cette sente se perd souvent et les anciennes peintures indicatives sont en phase de disparaitre sous l’usure du soleil. Cependant la direction générale est évidente et ça passe sur plusieurs endroits. Quelques minutes après avoir donc quitté le sentier pour le lac Noir on arrive sur un plat où se trouve une grande perche pour mesurer la hauteur de neige. Ici on se trouve alors dans un beau amphitéâtre perturbé par une belle cascade. C’est donc bien sur le versant gauche (au NW) qu’il faut se diriger dans des pentes mi-pierres mi-herbes jusqu’à rejoindre l’épaulement NW de cet amphitéâtre. Mais avant de l’atteindre on peut commencer à tirer sur la droite (plein N) pour arriver aux environs du beau lac Brulet (2700 m). Désormais on va suivre, plus ou moins à proximité, le torrent issu du lac glaciaire provenant des restes du glacier de l’Argentière (niché sur le flanc W de l’Archeboc). Depuis le lac Brulet ce torrent est bien visible et désormais on trouve des cairns plus nombreux. On remonte donc un petit vallon où l’herbe se fait de plus en plus rare et on arrive sur un plat humide où des bras d’eau sortent d’anciennes moraines latérales/frontales (c’est dire si le glacier de l’Argentière était vaste il y a 200 ans). Depuis ce plat on continue au N le long du talweg (dépression) creusée par le torrent issue du lac glaciaire (ici des cairns manquent mais c’est évident), et on déboule alors au lac vert (2850 m). La suite consiste à monter sur la raide moraine qui se trouve à notre droite (pentue au début puis plate plus haut), à partir de là les cairns sont assez nombreux. Depuis cette moraine/épaule on aperçoit les restes encore bleus du glacier de l’Argentière, et les vastes champs de cailloux morainique couvrant toute la zone. Tout comme on voit désormais bien la pente peu engageante dans le pierrier sous le sommet. Pourtant un sentier en sable évident passe bien dans ce chaos de roches, il monte jusque sous la falaise avant de prendre franchement sur la droite. C’est vraiment le passage clef pour atteindre les pentes supérieures moins raides. Alors que de trop nombreuses personnes empruntent le pierrier ultra pourri et dangereux qui se trouve un peu plus au S (parfois indiqué dans des livres de montagnes récents!). Vers les 3000 m on sort donc de ce sentier judicieux pour prendre sur la gauche et gravir les grands champs de pierres entre Archeboc et Ormelune. Des cairns sont toujours de la partie et de sympathiques névés (restes du glacier d’Archeboc?) permettent de retrouver de l’eau. On poursuite alors au NE jusqu’à atteindre (au mieux selon l’enneigement restant) la crête reliant Ormelune et Archeboc. Une fois atteinte on la remonte jusqu’au sommet (facile, aucun pas d’escalade, mais vide impressionnant versant italien).

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